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Vous fûtes seize, chers camarades,
Qui partirent vers l’Aigoual,
Par un tôt matin,
Le cœur battant la chamade,
Mais avec beaucoup d’entrain,
Faire de cette journée un régal.
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A Valleraugue dès le départ
Le sentier vous donna le cafard
Et au fil de la montée,
Loin encore du sommet béni,
Nous perdîmes Nathalie
Montant en solitaire le chemin déserté !
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Les Bénezet futés, chérissant leur santé,
Préférèrent à l’Aigoual y poser leur cheval
Et sans se fatiguer,
Descendant le sentier
Dès que dame fatigue montra le bout de son nez
Remontèrent la pente dans une lente cavale.
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Après bien des pauses,
Nombre de participants,
Au bord de la névrose,
Finirent sans incident.
L’arrivée à l’observatoire
Se fit sans trop d’histoire.
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Avec des cris et en geignant,
Nous vîmes l’ami Bernard
Avancer en traînard,
Tantôt assis, tantôt debout,
Massant avec douceur
Les muscles de ses adducteurs.
Pour lui c’est sûr c’était le bout !
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Ça y est nous y sommes !
Les cloches du bivouac sonnent.
Les Bénezet qui sont des pros,
Nous attendaient avec les glaçons
Qui, mélangés à l’apéro
Agrémentèrent le repas sans façon !
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Bernard et Nathalie
A nos deux Bénezet
Tinrent compagnie
Dans le véhicule douillet.
Ils s’en retournèrent au bercail
La fatigue plein le poitrail.
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Les treize autres chemineaux,
Après une longue descente
Et la langue pendante,
Sur des chemins loin d’être horizontaux,
Virent la fin de leur torture
A l’arrivée aux voitures.
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C’était bien tard le soir.
Après une pause au bar
Pour y boire la mousse
Et se reposer les panards,
Nos randonneurs encore sous la secousse
Se jurèrent un peu tard
Qu’ils ne suivront plus Gérard !
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