21-03-2021 Rabieux
Lieu : | Rabieux | |
Date : | 21 Mars 2021 | |
Responsable : | Valérie Ackermann | |
Co-organisateurs : | ||
participants : | 5 |
Nous démarrons la journée bien emmitouflés : aujourd’hui, ça caille !! Après avoir longé la voie ferrée, je leur demande de suivre le ravin en bordure de vigne. Mais où est-elle ? On m’a volé la vigne ! Le vigneron l’a arrachée et a labouré le chemin. Pas grave, rien n’emporte notre bonne humeur.
Après le four à chaux, nous voici sur la crête ventée de St Guiraud. Comme la semaine précédente, c’est l’autoroute. Au départ du sentier qui nous amène au canyon, il y a une dizaine de voitures. Nous laissons descendre 10 vélos, puis c’est le chassé-croisé sur le chemin raviné. Nous déambulons avec plaisir dans les ruffes mais partout où se pose notre regard, il y a des groupes de personnes.
Le repas se fait à l’abri du vent et Claudine nous lit un poème de Théophile Gautier* pour fêter le printemps. Nous quittons le canyon et comptons 34 voitures sur le parking ! Après renseignements, j’apprends que la radio locale a fait de la publicité pour le site durant la semaine précédente. La suite de la balade se fait en profitant du paysage, des fleurs, tout en papotant. Après avoir longé la Margueritte, nous escaladons le volcan de Gibret. Le vent est violent : nous sommes en altitude ! J’ai pris ma boussole pour montrer le décalage du nord magnétique sur la borne géodésique. Claudine nous explique alors ce phénomène bizarre. Après le passage à gué du Lagarel, nous terminons la balade au milieu des vignes.
Mes acolytes se sont régalés d’avoir vu autant de paysages si variés, près de la maison.
*Tandis qu'à leurs œuvres perverses
Les hommes courent haletants,
Mars qui rit, malgré les averses,
Prépare en secret le printemps.
Pour les petites pâquerettes,
Sournoisement lorsque tout dort,
Il repasse des collerettes
Et cisèle des boutons d'or.
Dans le verger et dans la vigne,
Il s'en va, furtif perruquier,
Avec une houppe de cygne,
Poudrer à frimas l'amandier.
La nature au lit se repose ;
Lui descend au jardin désert,
Et lace les boutons de rose
Dans leur corset de velours vert.
Tout en composant des solfèges,
Qu'aux merles il siffle à mi-voix,
Il sème aux prés les perce-neiges
Et les violettes aux bois.
Sur le cresson de la fontaine
Où le cerf boit, l'oreille au guet,
De sa main cachée il égrène
Les grelots d'argent du muguet.
Sous l'herbe, pour que tu la cueilles,
Il met la fraise au teint vermeil,
Et te tresse un chapeau de feuilles
Pour te garantir du soleil.
Puis, lorsque sa besogne est faite,
Et que son règne va finir,
Au seuil d'avril tournant la tête,
Il dit : " Printemps, tu peux venir ! "
Théophile Gautier