CR_rando - 13-10-2024 La Couvertoirade- perte de la Virenque
Lieu : |
La Couvertoirade |
||
Date : | 13 octobre 2024 | ||
Responsable : | Gérard Fontaine | ||
participants : | 19 |
C’est par un doux matin que nous partîmes 19 sur le causse larzacien y traîner nos godillots. « Brumeux le matin, soleil l’après-midi » : qu’elle a annoncé dans le poste Dame météo… Allez, zou, tout ce beau monde s’entasse dans cinq carrosses et « roulez jeunesse » sur le ruban sinueux de l’A75 ! « Sortie 59, on se regroupe et direction la cité templière ! » : qu’il a dit le berger du jour. Arrivés à destination, il en manque deux au rapport : oup’s, il avait oublié de compter quatre pattes de plus au troupeau…
Il fait bon, malgré une humidité résiduelle ambiante, reste des dernières pluies. On démarre la rando sur un bon chemin mais quelque peu boueux et humide : les bas de pantalons s’en souviendront… Petit arrêt à l’abri du berger témoin du pastoralisme passé…
"Zanecdote" :
Jean-Claude F : « Le berger était-il peintre nocturne ? »
« Non, pourquoi ? »
« Dommage, ça aurait pu être les toiles du berger ... »
Ça commence fort !
Nous poursuivons notre progression dans la bonne humeur à travers le causse magnifique, parmi les tunnels végétaux moutonniers séculaires (buissières) et aussi en hors sentier. Au loin s’entend le message vocal des gardiens de troupeaux de brebis qui nous disent : « On vous a repéré, on sait que vous êtes là ! » Rappel à la troupe par le berger sur le comportement à adopter en cas de rencontre avec ces toutous. Hé bien le moment ne pouvait être mieux choisi, car au fur et à mesure de notre avancée, le sentier se découvre parsemé de "pétoules" de brebis bien fraîches et le son puissant des Patous se faisant de plus en plus proche. Ce qui devait arriver, arriva : nous rencontrons les brebis chaperonnées par trois Patous et deux magnifiques Bergers d’Anatolie. Tous ces beaux gaillards viennent au contact relever nos identités, puis s’intercalant entre le troupeau à quatre pattes et celui à deux pattes, nous guident pendant 500m vers la porte de sortie. Un certain nombre de marcheurs dont pour beaucoup c’était une première expérience n’en mènent pas large. Tout se passe dans le calme et les chiens faisant bien leur travail, il n’y aura pas de problème ; la devise de LA DRALHA « L’aventure est sur le sentier » est justifiée ! Il faut reconnaître que ce type de rencontre est toujours spectaculaire…
"Zanecdote" :
Laurent M : « Bon, c’est patou, il faut y aller ! »
Nous arrivons au moment magique de la rando en remontant le lit à sec de la Virenque au milieu d’une végétation et d’un environnement digne du film Jurassic Park ; Tyrannosaures Rex et Vélociraptors peuvent surgir à tout moment... Déniché par Michel S, nous nous posons sous un abri sous roche pour un bivouac néandertalien : nous voici projetés 400000 à 40000 ans avant notre ère… Á défaut de mammouth et autres crustacés de cette époque, c’est une débauche de "mélokos maison" du 21ème siècle que se partagera la horde "Dralhienne" ! « Départ dans 15mn » : chante le berger. La progression reprend dans le Jurassic Park.
Cinq cent mètres avant l’arrivée au pont de Graille, terme de notre périple "Virenquais", certains préfèreront la proposition de l’itinéraire de délestage ; un sentier parallèle plus confortable pour les mollets fatigués. C’est ensuite la tranquille remontée à l’air libre du causse, accueillis par un franc soleil et un ciel bleu d’azur : les peaux se retirent et les perles d’eau tombent des fronts ! Nous déambulons en hors sentier dans le vaste espace si caractéristique du Larzac parmi les chevaux de Gaillac en semi liberté, quelques peu curieux de cette rencontre impromptue avec des crapahuteurs… Dans le ciel, quelques vautours Fauves rôdent en quête d’un repas providentiel. Nous récupérons le GR71D qui nous ramène tranquillement chez les Templiers non sans avoir auparavant salué le moulin du Rédounel perché sur sa colline et profité du point de vue alentour à 360°.
D’autres, moins gourmands choisiront l’option : retour direct aux carrosses.
Selon la formule consacrée : « Ce fut une belle et bonne journée passée en bonne compagnie ! »