CR_rando - 22-01-2023 St Privat - Les Salces
Lieu : | Saint Privat | ||
Date : | 22 janvier 2023 | ||
Responsable : | Claude Giger | ||
participants : | 11 |
C’était par une journée particulièrement venteuse et fraiche (la température avoisinait le zéro absolu qui transforme l’eau en glace et fige, dans nos contrées toute activité non vitale) que nous nous retrouvâmes à onze pour tenter la jonction entre le fief de St Privat et son vassal Les Salces.
Nous laissons nos trois charrois sous la protection de St Privat pour attaquer ce qui apparaissait comme l’étape la plus difficile : l’ascension de 400 m jusqu’au plateau de Courcol lequel est situé à 700 m d’altitude. Les prévisions étant basées sur une généralisation, s’avérèrent rapidement inexactes. Si certain(e)s agrémentèrent leur montée en coursant des sangliers en maraude, d’autres, comme votre serviteur, durent ménager leurs efforts suivant l’adage "chi va piano va sano" traduisible en français "si j’aurais su que ce soye ça, j’aurais pas venu". C’est avec une relative fraîcheur que les derniers arrivèrent au sommet. Et de la fraîcheur, il y en avait : un vent aussi violent que bruyant et de la neige recouvrant des plaques de glace. Seuls les pins d’Autriche semblaient heureux d’évoquer leur enfance (lointaine) dans les montagnes du Tyrol ! Heureusement, une ancienne bergerie nous permit de nous restaurer et de retrouver forces physiques et morales.
Nous reprenons notre chemin vers le "Puech haut" puis les vallées de la Brèze et de la Primelle qui nous permirent d’admirer un panorama grandiose depuis St Pierre de la Fage jusqu'à Soubes et au-delà vers la vallée de la Lergue. "L’aventure étant sur le chemin", la neige masquait les chausses trappes du sentier et la gravité causa quelques chutes… sans gravité (que n’était-elle pas restée chez elle celle-là !) Un arbre naguère abattu par une tempête ajouta une petite difficulté impromptue.
Ayant atteint la piste forestière nous nous dirigions vers notre "restaurant", midi approchant lorsque Gérard et Nathalie entament une discussion avec un chien de chasse perdu !
- Bonjour Monsieur le chien
- Bonjour Monsieur l’humain. J’appartiens à la 7eme compagnie des chiens de chasse et je suis perdu !
- Ce n’est rien, car je vois sur votre collier un n° de téléphone qui me permettra de joindre votre commandant et de vous reconduire à lui…
Cette opération prit un certain temps et, alors que nous nous installions pour manger, nous vîmes arriver un 4x4 avec 2 chasseurs dans la cabine avant. Notre Rantanplan voulut leur faire croire qu’il avait, à lui seul, rabattu 11 humains, preuve de sa valeur professionnelle. Mais quand le bonhomme a ouvert l’arrière de son pickup nous avons découvert une scène à la Dubout : un entassement de chiens du sol au plafond de leur cage !
Pas de héros qui tienne, il y a encore de la place dans la boite !
Et hop !
Le repas fut rapidement expédié, car avec de telles températures une sieste peut se révéler fatale, nous reprîmes notre périple - pistes forestières puis chemins - à l’abri de la forêt de Partlages en direction du Pas de l’Azé.
De là, la descente se concrétise vraiment par un sentier qui a encore nécessité une attention certaine car si la glace avait fondu, la boue l’avait parfois remplacée. Nous rejoignons le centre de vacances pour artistes de Cantagal signalé notamment par un impressionnant mobile dont les libellules géantes étaient très agitées lors de notre passage, puis la route goudronnée.
La petite route vers Les Salces nous permit d’apprécier :
Une traversée sécurisée pour les sangliers ==> | |
Un souci de la sécurité pour tous les usagers de cette route ==> | |
Une prise en compte du développement durable et de la récupération à l’entrée du bourg ==> |
Bref !
Une journée haute en couleurs (et pas seulement les joues, à cause du froid et des bleus éventuels) alliant exotisme type Sibérie, randonnée et marche nordique pour la neige. L’aventure était bien sur le chemin mais jamais perdus ni égarés !